Vu mon jeune âge, je n’ai bien évidemment jamais eu l’occasion de voir la formation originale de Queen avec Freddie Mercury sur scène. Mais je connais leur répertoire et les voir sur scène, avec Adam Lambert me tentait bien.
Adam Lambert, je l’avais connu grâce à son single « Whataya want from me » sorti en 2009 et, déjà, à l’époque je trouvais qu’il avait une très belle voix. Ne peut pas chanter du Queen qui veut. Le répertoire du groupe de rock n’est pas accessible à tout le monde. A « Sing it Queen » sur la Wii, je massacre à coup sûr « Under pressure » et « Another one bites the dust ».
Les puristes diront que personne ne pourra remplacer Freddie Mercury, certes, mais Adam Lambert lui rend plus un hommage qu’il ne prend sa place. Et lorsqu’il chante du Queen, Adam Lambert assure. Il a été à la hauteur dans toutes les chansons. D’ailleurs, lorsque Brian May l’a présenté à l’assistance il a fait l’unanimité auprès du public. En plus de faire le show visuellement, Adam Lambert, assure vocalement. Tant sur la très belle « Under Pressure » qu’au début a capella de « Save Me ». Il y a quelque-chose de pur dans la voix d’Adam Lambert, ce qui s’est très bien entendu dans « Who wants to live forever ».
Lundi soir au Zénith, l’ombre de Freddie planait dans la salle, il était presque présent puisque sur « Bohemian Rhapsody », à la fin de la chanson, ce n’était plus Adam qui chantait mais une vidéo de Freddie Mercury en train de chanter.
Les médias ont dit que Brian May et Roger Taylor, les guitariste et batteur d’origine de Queen, ne sont plus aussi bons qu’avant sur scène. N’ayant aucun point de comparaison, j’ai trouvé qu’ils se défendaient encore très bien, notamment lors de leurs solos. Le rock de Queen n’a pas pris une ride. Les vieux groupes sont toujours des valeurs sûres. A l’applaudimètre, c’est Brian May qui remporte tous les suffrages du public.
Il a d’ailleurs interprété pas mal de titres seul dont « ‘39 », aux accents country folk, avec beaucoup d’émotion, chanson qui a emporté la salle dans un voyage cosmique. L’instrumentale « Last Horizon » nous a encore emmenés plus loin dans le cosmos avec une ambiance très futuriste, grâce aux jeux de lumière, lumières, certainement pour tenter d’atteindre Freddie dans les étoiles.
Brian May a également signé son fameux et excellent solo de guitare sur le célèbre « We will rock you » qui ne perd rien de sa superbe. Roger Taylor a aussi eu droit à ses solos, de batterie, mais il a aussi chanté « A kind of magic ». Vocalement, il était dans la justesse mais sa voix n’est malheureusement pas aussi haute et puissante que celle de Mercury. Toutefois, une version chantée par Taylor, ça change.
Adam Lambert, qui chante avec Queen depuis 2011, a réussi à développer une jolie complicité avec le groupe, notamment avec Brian May, ce qui rend bien sur scène. Outre sa voix, Adam Lambert c’est aussi tout un personnage très haut en couleur. Lorsqu’il chante, il se dandine, trémousse, remue du bassin, toujours d’une façon très sexy. Adam est toujours dans la séduction du public.
Telle une diva, il a changé de tenue à plusieurs reprises, portant des vêtements tous plus extravagants les uns que les autres. Pantalon en cuir ou à carreaux, bottes à talon dorées ou en peau de serpent, Adam Lambert a un sacré look qu’il assume parfaitement. Ce qui n’est pas sans rappeler un certain Freddie Mercury. La gestuelle d’Adam Lambert est tout aussi exubérante que pouvait l’être celle de Mercury.
Majestueux, Adam Lambert a enchaîné les poses langoureuses, lascives et suggestives dans un canapé pendant qu’il interprétait « Killer Queen ». On aurait envie de le rejoindre dans ce sofa mais, peine perdue mesdames, le garçon est gay et l’assume pleinement.
Lors du rappel, tout le monde était debout dans les gradins alors que personne ne s’était levé de tout le spectacle, hormis pour ovationner Brian May. Les tubes « We will rock you » et « We are the champions » ont permis de cloturer brillament le spectacle avec un Adam Lambert couronné, rendant plus qu’un hommage au roi Freddie.
En définitive, un show haut en couleurs grâce aux jeux de lumière et à la fantaisie d’Adam Lambert qui m’a permis de (re)découvrir certains titres, dont nouvel arrangement très agréable de « Another one bites the dust ». J’y retournerais bien volontiers.
Contribution réalisée pour Le Plus de L’Obs.
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