Alors que la septième saison de Top Chef sera diffusée à partir du 25 janvier sur M6, petit tour d’horizon de quelques restaurants tenus par les candidats passés par le programme télévisés et par les chefs – anciens et actuels – membres du jury.
Au cœur de Pigalle, Luz Verde est plein à craquer… Effet Top Chef ? Je ne sais pas, je reconnais y être allée pour la première fois après avoir vu Alexis Delassaux dans la saison 8 de Top Chef. Le restaurant est assez petit et ne prend pas les réservations le soir, du coup premier arrivé, premier servi. Et vers 19h30, on nous annonce 1h d’attente (même pas sur place car le comptoir est déjà plein). Le serveur nous rappelle effectivement environ 1 h plus tard. Nous avons droit à deux petites places sur le zinc car le restaurant ne désemplit pas. Grâce au barman, je découvre le pisco, une eau-de-vie de vin – de raisin donc – produite au Pérou et au Chili qu’il prépare en cocktail avec de l’ananas. Ce mélange est vraiment délicieux et joliment présenté avec sa petite fleur.Niveau ambiance, le restau est assez bruyant car bondé mais on entend tout de même la musique plus ou moins latine diffusée.
Du côté de la carte, elle est assez réduite. D’ailleurs celle qui est sur le site du restaurant n’est pas à jour, la carte proposée sur place m’a semblé plus réduite encore et avec certains prix augmentés. De plus, ce soir-là beaucoup de plats proposés étaient en rupture (le poulpe, la langoustine, les tacos aux gambas…), le choix était donc encore plus restreint. J’opte alors pour un ceviche de thon avec radis, agrumes et trèfle. Un délice. C’était la première fois que je mangeais du thon blanc cru et c’est une belle découverte, d’autant plus que la marinade avec yuzu et morceaux d’autres agrumes l’accompagnait parfaitement. Un seul bémol : la quantité – outre l’assiette ébréchée qu’on peut voir sur la photo.
Après avoir fini cette assiette on a encore faim et la carte ne comporte malheureusement qu’un dessert. Mais, les découvertes mexicaines du jour furent formidables. Petite déception : Alexis n’était pas là, je ne l’ai pas vu dans la cuisine qui est pourtant ouverte sur la salle. Mais avec Top Chef, il doit certainement être très sollicité et avoir un emploi du temps très chargé.
Même s’il n’a pas remporté la 3ème édition de Top Chef en 2012 face à Jean Imbert et Cyrille Zen, Norbert Tarayre a du talent culinaire à revendre. Preuve en est avec l’ouverture assez récente du Saperlipopette à Puteaux, où la carte change tous les mois ou tous les deux mois. Aucune visite n’y a été décevante, bien au contraire. Le restaurant est neuf, la déco très moderne et l’ambiance très sympa avec quelques fois la présence d’un DJ. La singularité du Saperlipopette commence par sa carte des cocktails, assez riche, avec des recettes peu communes et agréables à découvrir. Dans l’assiette, jamais de mauvaise surprise, si ce n’est une arrête de poisson.
Norbert m’a fait découvrir le tourteau – en effiloché avec des petits pois – un régal. Le magret était parfaitement cuit et savoureux, un délice.
Le dessert, avec des framboises, des pistaches et une crème très légère, passait encore bien en fin de repas. Lors d’un autre repas, le saumon mariné façon makis frits était à tombé par terre. Les saint-jacques et gambas du plat étaient excellentes, la julienne de légumes les accompagnant très savoureuse avec une très bonne cuisson.
Le Saperlipopette 24 rue Mars et Roty, 92800 Puteaux
Norbert Tarayre vient tout juste d’ouvrir un second établissement, Macaille, à Suresnes. Une première visite ne s’est pas avérée à la hauteur de mes espérances, même si en venant je savais qu’il s’agissait d’un restaurant de type brasserie et donc moins haut de gamme que le Saperlipopette. Dans l’assiette, les dressages sont plus grossiers et les recettes manquent un peu d’élaboration et d’originalité. Mais, les mets sont servis dans des services en porcelaine à l’ancienne. Côté carte, en ce mois de mars 2016, le plat incontournable qu’il faut déguster c’est sans aucun doute la poitrine de cochon braisée et ses tagliatelles fraîches façon carbonara.
L’assaisonnement des pâtes est juste et le jaune d’oeuf qui les surmonte est astucieux.
Le plus décevant fut le service, avec un serveur pas aimable, inattentif et peu professionnel. Finalement on n’y retrouve pas encore suffisamment la patte de Norbert, si généreuse habituellement.
Macaille, 29 quai Gallieni, 92150 Suresnes
Juré des saisons 1 à 5 de top Chef, Christian Constant dirige plusieurs restaurants à Paris et à Toulouse, dans sa région d’origine. Tout comme pour Norbert, aucune fausse note au cours des repas pris chez lui.
Au Café Constant, c’est l’esprit bistrot traditionnel avec un joyeux brouhaha notamment à l’étage. Point de réservation, il faut venir et voir s’il y a de la place. Il y a souvent du monde, dont beaucoup d’étrangers, mais on vous trouve toujours une place. La cuisine traditionnelle française bistrotière y est à l’honneur. Servi très généreusement, le saumon mariné façon hareng, pommes de terre à l’huile est un délice.
La terrine de Kakos et foie gras de canard, lentilles au vieux vinaigre n’est pas mal non plus. En dessert, le riz au lait à la vanille est délicieux et servi en grande quantité. Le choix des vins est assez large, j’y ai découvert le Montlouis, un délicieux vin blanc.
Café Constant, 139 rue Saint-Dominique, 75007 Paris
Quelques mètres plus loin sur le même trottoir, place aux Cocottes. Comme au Café Constant, pas de réservation. Si on a la chance d’être placé au bar, c’est très sympa, d’être assis en hauteur, de voir les serveurs travailler… Ambiance très conviviale. Dans l’assiette, la tradition française est toujours de mise. Recette simple en apparence, la terrine de campagne recette de mon apprentissage est parfaite. J’y ai découvert un Zéphir de St Jacques émulsion langoustine exquis.
La tourte au gibier est toute aussi généreuse que savoureuse. Les pommes de terre caramélisées et farcies au pied de porc en cocotte – spécialité de l’établissement – sont fondantes à point.
Les Cocottes, 135 rue Saint-Dominique, 75007 Paris
Cyril Lignac n’a jamais été ni candidat ni membre du jury de Top Chef à proprement parler. Néanmoins, il coach les candidats et a déjà été amené à juger certaines épreuves.
Le Quinzième détient une étoile au Michelin. Composé de nombreux plats renouvelés à chaque saison, le repas gastronomique y est sensationnel. L’ambiance feutrée est très agréable. Nous y avons mangé un excellent foie gras poêlé mais aussi du homard bleu de Bretagne – spécialité du chef.
En dessert, la poire – délicieuse – avait été travaillée de plusieurs façons. De nombreuses variétés de pain fait maison accompagnent les plats. En fin de repas, plusieurs variétés de thé sont proposées.
Le Quinzième, 14 rue Cauchy, 75015 Paris
Au Chardenoux, juste en face de la première boulangerie ouverte par Cyril Lignac, l’ambiance est au bistrot. La cuisine y est plus simple, mais toujours bonne et raffinée et d’inspiration traditionnelle française. Cyril Lignac a réussi a me faire aimer le céleri. J’y ai aussi mangé du tourteau – produit découvert grâce à Norbert Tarayre – en vinaigrette accompagné d’une salade de pommes de terre tièdes. Les ravioles de langoustines y sont plus que savoureuses et fondantes.
Le Chardenoux, 1 rue Jules Vallès, 75011 Paris
Remarqué dans Un Dîner presque parfait, Ruben Sarfati a intégré la troisième saison de Top Chef en 2012, aux côtés de Norbert Tarayre et Jean Imbert notamment, en tant qu’amateur. Sixième candidat éliminé, il a ouvert son propre restaurant fin 2014 dans le Sentier à Paris.
Ma première impression fut étrange : il n’y avait aucun client au Spontini 50, nous étions les premiers. Mais, au cours de la soirée d’autres convives sont arrivés, le restaurant avec un déco style bistrot était presque plein et du coup en devenait trop bruyant. La carte change tous les jours au gré des humeurs du chef qui propose 3 entrées, 3 plats et 3 desserts.
Le foie gras en lui-même était excellent, la cuisson très bien maîtrisée. Accompagné d’un chutney d’échalote au cédrat et un sirop de poivre de Tasmanie, il y avait au final trop d’arômes différents dans l’assiette, c’est dommage. La portion était trop conséquente pour une entrée, on n’a plus faim pour la suite. Les plats – à base de souris d’agneau et de quasi de veau de lait – étaient tout aussi chargés en épices et condiments (émulsion à l’ail doux par exemple). Ce qui n’est pas forcément adapté au goût de tout le monde. Les assiettes sont toutes décorées avec des fleurs. Il y a beaucoup à manger chez Ruben.
Le vin proposé à la carte était excellent. La disposition de la cuisine permet d’entrapercevoir Ruben s’affairer aux fourneaux selon où l’on est placé dans le restaurant. Ruben Sarfati prépare lui-même tout son pain, ce qui est assez rare pour être souligné. En revanche, en salle le service est bien trop approximatif et pas à la hauteur du travail du chef.
Spontini 50, 45 rue des petits carreaux, 75002 Paris
Plusieurs années de suite, l’Alcazar a proposé des menus Top Chef avec des plats réalisés par l’ensemble des candidats de la saison qui y venaient à tour de rôle. L’occasion d’y croiser Valentin Néraudeau mais aussi Norbert Tarayre et Noémie Honiat.
Les repas pris dans cet établissement restent d’excellents souvenirs. Reste à savoir si le restaurant fraichement rénové va réitérer l’opération.
Cet article sera mis à jour au gré des repas dans des restaurants liés à Top Chef.
Pingback: :: photos et critiques de concert sur rocknconcert.com
Pingback: Dans les coulisses de Tastemade version française | Le Blog de Laura
Pingback: Un chef à la maison ? Et pourquoi pas s’offrir les services d’un chef à domicile… | Le Blog de Laura